Pourquoi je quitte définitivement le milieu ésotérique
Et ce en quoi je compte me réorienter pour continuer de vous accompagner
Salut Chelou.e ! Ici Karlota Arba Strega, dans cette longue lettre tu trouveras :
Un (pas si) bref historique de mon expérience de presque dix ans dans le monde de l’occultisme français online.
Ce qu’une année avec les mains dans la boue et (presque) hors des réseaux m’a appris.
Ce que je compte faire de ma vie et vous offrir dans un futur proche.
Comment reprendre des consultations de Tarot avec moi et un sondage pour recevoir des tirages gratuits !
C’est parti !
Un (pas si) bref historique de mon expérience de presque dix ans dans le monde de l’occultisme français online #occultea
En 2017, une gamine de 26 ans (plutôt naïve à ce point, disons-le) décide de monter avec son amie un festival à Marseille autour de la pratique magique contemporaine, pour pouvoir (enfin!) rencontrer celleux qu’elle estime être ses semblables : tarologues, sorcière.es, occultistes, bouquinistes, anthropologues, ethnobotanistes des montagnes, curieu.x.ses de tous bords et autres animaux fantastiques ! Quelle n’est pas sa surprise de voir un accueil de l’événement et de l’idée, chaleureux, fort, et ouvert ! On est passés sur France Culcul pardi ! Et même que la queen en personne
nous fait un clin d’oeil pour la deuxième édition, afin d’y trouver du matériel pour son épisode spécial sorcellerie. S’en suit cette deuxième édition plutôt chaotique, mais bien plus habitée et paf ! La sorcière devient super-mega-tendance-de-la-mort-qui-tue.Fast forward to 2020/1ish et je me retrouve de plein pied dans le merveilleux univers virtuel des sorcières d’Instagram, (qui me permet après des années de galère, de vivre enfin de mon travail de tarologue et ethnobotaniste) : Un mix intéressant entre Desperate Housewives et Massacre à la Tronçoneuse saupoudré d’une teinte d’Harry Potter par ici et Les Ensorceleuses par là, la nostalgie des 90’s et des 2000’s oblige pour toucher les coeurs des millenials, sait-on jamais.
Spoiler altert : Je ne rentre pas dans la case ! Pourquoi ? Facile : Aujourd’hui, je crierais à ma neurodivergence et je la brandirais comme réponse à mon tout, mais la vérité est qu’à ce moment là je ne trouvais pas moi-même mon recoin, et cette résistance n’était pas seulement due à mon “background underground” pas très instagramable mais bien à une sidération de ce qui se déroulait sous mes yeux quotidiennement. Explications : Je me retrouve à naviguer dans un monde dans lequel plusieurs fronts contraignent ma créativité, mon expression et mon sentiment de pleine appartenance (à une communauté de laquelle j’ai toujours rêvé de faire part!) :
D’un côté nous avons les gourous du développement personnel new-age toxiques. (je précise parce que oui, des fois y en a des bien …) Ces mêmes-là qui se recyclent en sorcières de manifestation d’argent et autres joyeusetés pas super lutte des classes, mais qui n’hésitent pas à shamer ce qu’ielles considèrent le côté obscur de la force. D’un autre, nous avons ce supposé côté obscur de la force, c’est à dire les praticien.nes qui travaillent ouvertement avec des égrergores/entités/divinités pas super safe pour l’intégrité psychique et physique des personnes, sauf si tu es prêt à perdre un oeil pour accéder à des habilités magiques et autres révélations mystiques (certes super intéressantes mais si nous sommes humains, à quoi bon after all ?!) Et reparties entre les deux (ou alors catégories à part) nous avons les vétérans wiccans des forums antiques des 2000, les addictes à l’esthétique witchy assumés et au contenu plutôt bancal, les "je régurgite tout ce qui vient des states au fur et à mesure je suis donc successivement root-worker, spirit-worker, seer etc etc” et bien évidemment catégorie à laquelle j’aurai adoré faire part mais dans laquelle je rentre comme un cercle dans un carreau : Les occultistes/herbalistes super mystérieux qui font peur éditeur.ices/tout ce que je fais est secret et enterré sous un langage super cryptique digne d’un texte de loi sumérien.
Et bien que ces catégories n’existent vraiment que dans les yeux de celleux qui essaient de trouver des repères dans un flot de “personal branding”, les RS obligent et se nourrissent de la polarisation des identités. Et pour les personnes qui comme moi, sont nées sous la marque de la liminarité, cette fragmentation est insupportable, car elle nous liminarise encore plus.
BREF ! Je ne rentre dans aucune case. Et comme je suis autant consommatrice de contenu que créatrice (erreur fatale), d’autant plus que mon salaire en dépend, je me sens ECRASÉE par le poids, non seulement de la nécessité absurde d’appartenir à une de ces catégories, mais également d’être à la HAUTEUR de ce qui est attendu de moi (ou de ce que je pense que les gentes perçoivent de moi) : de produire un contenu de haute qualité, qui soit cohérent avec mon background académique, original et incisif car après tout je suis une basque espagnole anar, et d’accueillir parmi tout ça, l’immense responsabilité qu’est utiliser le Tarot comme outil de libération et guidance des consciences avec éthique et honneur.
Après plusieurs plagiats, dont un livre entier, (monnaie commune dans le monde des RS) rixes et gossip adolescent entre egos, et voyant le nombre incalculable de véritables imposteur.es, praticien.nes non éthiques et dangereux.ses, tout ceci au milieu de ma propre initiation spirituelle et d’une séparation très douloureuse : Je craque. Je craque malgré le soutien absolu de mes semblables (je ne vous remercierai jamais assez), les chelou.es des bois.
Je ne veux pas faire partie d’un monde dans lequel on vend du fast-spirituel. Je ne peux pas. Tous mes serments magiques me l’interdisent, l’essence et l’objet même de ce que je dois transmettre y est contraire. Toutes mes valeurs me hurlent aux oreilles : sors de là. Ce n’est pas ici.
Comment transmettre mon amour pour le monde végétal, un monde si lent, si immobile et immense, si ancestral, dans un milieu qui ne fait que hurler à la vitesse de la lumière ? Comment transmettre des concepts métaphysiques sur la non séparation des humains à leur environnement dans un milieu qui ne fait QUE séparer ce qui est censé être VRAI du FAUX par pur amour au scandale et pour se sentir moralement supérieur ? Comment parler de rêves-voyages qui ouvrent des dimensions aux inframondes en 250 caractères ? Et des contes de grand-mères autour du feu qui portent en eux les sagesses immémoriales, mais si subtiles et difficiles à discerner, que si l’on ne prête pas l’oreille d’un enfant somnolent dans les bras de ses parents aimants nous ne saurions le distinguer du murmure d’une abeille ? Comment ? Je suis paralysée, je n’y arrive pas, trop d’informations, trop peu d’air, trop peu d’espace pour la nuance, trop de pression, trop de bruit. Stop. Effondrement physique et psychique. Silence radio final.
Ce que j’avais ardemment désiré, prié pour et avec toute la pureté et la foi de mon coeur d’enfant, un espace libre et aimant pour toustes les âmes perdues entre les mondes comme moi, était devenu muselière et bourreau. Pire, fatalement, à travers mon regard, comme le chat de Schrödinger, j’étais aussi devenu un produit de ce contre quoi j’ai lutté toute ma vie : la séparation des Humains de la Nature.
Aussi contradictoire que cela puisse paraître, en essayant de revendiquer ma place chez les marginaux, j’avais contribué à la marginalisation de celleux en quête d’une place. Aujourd’hui, j’assume cette responsabilité, et je compte bien payer ma dette en ouvrant des nouveaux cheminements vers une véritable interconnexion des mondes visibles et invisibles. Matériels et Intangibles. Végétaux et Humains.
Crise existentielle & rédemption aux Asturies :
Ce qu’une année avec les mains dans la boue et (presque) hors des réseaux m’a appris
Une fois mon extraction de la réalité augmentée qu’est Instagram annoncée et bouclée, je me suis inscrite à une formation en alternance en Jardinerie. J’ai passé un an à débroussailler, planter, tondre des gazons, tailler, élaguer, et avant tout : j’ai passé un an hors des écrans, un an a observer l’environnement de mon territoire évoluer, les saisons passer, les espèces pousser puis mourir puis renaître, et j’ai accompagné ce processus lent avec beaucoup amour.
Je me suis alors rendue compte de l’amplitude de douleurs que je n’avais pas adressé dans mon corps. De l’amplitude des traumas dont je n’avais pas conscience. De l’amplitude du lavage de cerveau que suppose passer autant d’heures par jour dans un espace visuel irréel, et de l’amplitude de la déconnexion à laquelle nous faisons face. Et en prenant constat de cette déconnexion, j’ai aussi pris la mesure du désir ardent dans mon coeur mais également dans celui de nous toustes de re-appartenance au sauvage, au sacré et surtout, à l’équilibre. Au calme. Au bonheur et à l’amour.
Je me suis remise à écrire. Pour moi. Dans mon carnet, comme avant. Je me suis remise à chanter, à danser, à manger aussi. A prendre soin de mon corps malade. Pour la première fois depuis des années, je suis retournée en thérapie, et je me suis retrouvée. J’ai trouvé ce qu’il me manquait et les parties de moi que j’avais niées, pour pouvoir survivre dans un monde qui ne fait pas de place pour les gens qui comme moi, voient au delà des schémas et des temps imposés.
J’ai réalisé que j’avais une soif que je n’avais pas abreuvé : La soif de lenteur, la soif d’apprendre profondément, de contempler le paysage, de l’écouter, de l’intégrer puis de transformer ses messages en un langage intelligible par nos oreilles humaines. Faire sens. Donner sens. Comme avec les arcanes : observer une combinaison de symboles et le transmuter en poésie sacrée pour l’âme. En étoile du matin qui guide les navires en quête de terre ferme, en quête de foyer, en quête d’appartenance. Ma quête est la votre les chelou.es, et aujourd’hui je le sais, profondément, intensément.
Pendant des années, j’ai mené cette quête dans les souterrains, j’ai mené cette quête dans le sentier des sorcièr.es, dans les sentiers de la Nuit. En niant une grande partie de ma nature. En refusant de voir que les chemins vers la libération ne peuvent pas naître de la séparation. Ne peuvent pas naître d’un sol qui se nourrit exclusivement d’invisible et de prophéties. J’ai passé un an avec les mains dans la boue fertile, et j’ai guéri.
L’idée est apparue claire comme une foudre dans le ciel : Je veux trouver et transmettre le lien, le fil doré, entre le monde de nos Corps, le monde du Rêve et le monde de la Forêt. Qui ne sont, en soit, qu’une et même chose, sous des habits différents et qui nous hurlent à l’intégration. Mais nous les ignorons, pensant que ce sont des êtres différents. Je les ai ignoré dans leur lien, et je suis tombé moi-même, gravement malade. La bonne nouvelle, est que j’ai appris à en guérir, et que je veux vous transmettre ces enseignements, car j’en suis persuadée, ils sont non seulement précieux, mais universels, tout au moins sous la forme dans laquelle je veux les offrir au monde.
Qu’est ce que Le Pied Gauche d’Orion ?
Ce que je compte faire de ma vie et vous offrir dans un futur proche
Le Pied Gauche d’Orion correspond à Rigel, mon astre de naissance selon l’astrologie des étoiles fixes. Cette année, je l’ai également passée à étudier cette étoile, Mon Étoile, et en Elle j’ai trouvé mon Sens. Selon la mythologie, le pied gauche d’Orion est là où le chasseur a été blessé par le scorpion, ce qui a causé sa mort, mais aussi sa transformation en constellation éternelle.
Selon l’astrologie, les natifs de Rigel viennent au monde pour mettre de l’ordre dans le chaos, à travers la rupture d’un ordre établi. En somme, à créer d’autres possibilités de perspective autour de l’expérience humaine. Ouvrir des portes, mais des portes en forme de tourbillon, de spirale. Intégrer ce qui existe, pour le transmuter et en semer les graines, qui donneront naissance à de nouvelles arborescences. À de nouvelles formes de pensée.
No pressure. At all. J’embarque donc à cette rentrée à nouveau dans le bateau de l’ApprenTissage, et c’est avec une grande illusion que je reprends les études. Je suis actuellement inscrite à une Université Américaine de “Depth Jungian Psychology” qui propose des enseignements transversaux avec les sciences de l’environnement. Je ne peux vous révéler en détail mon projet car je reste une personne superstitieuse, et je ne veux pas me porter mauvaise chance, mais ce que je peux vous dire c’est qu’il inclura :
Une transmission continue du langage et de l’histoire des fleurs, des arbustes et des arbres appliquée à une pratique tangible : La Sylvonautique.
Une approche unique de l’analyse du Rêve et de son intégration pratique : l’Onironautique Arquétypale.
Une intégration dans le corps de ces deux concepts à travers d’une nouvelle forme unique de Thérapie, dont je révélerai les détails et le nom quand tout sera en place et j’aurai mon diplôme.
J’imagine que vous avez des questions, alors n’hésitez pas à les poser en commentaire !
En attendant voici quelques réponses :
Est-ce que j’abandonne le travail avec les arcanes ? Jamais. Le Tarot est et restera ma boussole pour vous accompagner, mais son usage sera transformée et transmis en tant que tel, et non plus comme un outil exclusif de divination.
Est-ce que j’abandonne mon travail de divulgation sur les pratiques magiques et sorcières ? Oui. Je garde désormais cette partie de ma vie pour moi. Mais mes transmissions ne seront pas séparées de notre folklore et de l’importance de la narration de notre sacralité, ceci restera une base ferme, ce se ne sera juste plus le Tout de mon projet. Néanmoins, je pense à déplacer tous mes anciens articles sur le sujet ici, et les laisser en libre accès (vous en avez déjà quelques uns en ligne).
Quand est-ce que j’ouvrirai mon nouveau projet et où ? Quand j’aurai fini mes études, d’ici un an ou moins. Ici, et sur Instagram, mais avec un nouveau compte, et je ne compte surtout pas faire les mêmes erreurs que dans le passé. De plus, je compte vous aider à vous en détacher également.
Du coup en attendant qu’est-ce que je vous propose exactement ? Je vous propose de rester en contact par ici, car je vais désactiver mes comptes sur Instagram pour me concentrer sur mes études, et je ne reviendrais sur les RS que pour partager la newsletter. Mais je vous écrirai mes réflexions sur tous les sujets listés plus haut et je vous partagerai mon parcours d’étudiante et mes découvertes de lecture sous forme de lettres/articles, comme celle-ci.
Eeet le meilleur pour la fin ! Voici …
Rêveries : La chaîne de diffusion
Je vous propose de me rejoindre sur une chaîne/canal soit via Whatsapp soit via Telegram, ou alors sous forme d’article Substack, dans lequel je continuerai de vous offrir mes services de Tarologue jusqu’à la transformation finale de mon projet.
Je veux surtout reprendre la pratique des tirages hebdomadaires : Je vous posterai donc tous les Lundis une Météo Tarot Onirique et je vous proposerai des tirages gratuits d’interprétation de rêves. Vous vous souvenez? Je vous demandais en story de me donner un mot clef de votre dernier rêve marquant et je tirais un message des arcanes pour vous ! J’adorais faire ça et je veux reprendre ce travail.
Vous pourrez également me consulter via la chaîne pour des séances privées et approfondies une fois par mois à prix libre ! Mais si l’envie est trop pressante, vous pouvez le faire d’hors et déjà par ici :
Du coup j’ai une question importante :
Voilà c’est tout pour aujourd’hui et c’est déjà pas mal, n’hésite pas à me dire en commentaires ce que tu penses de tout ça et si tu as des questions !
Je t’embrasse fort chèr.e chelou.e et je te dis à bientôt sur Le Pied Gauche d’Orion ❤︎
K.
Coucou Karlota, trop contente pour toi ! Moi aussi je reprends les études cette année... Courage à nous, et plein de bonheur pour la suite ! J'ai hâte de voir ce que tu partageras avec nous :) - Gaëlle (gilles)
Te lire, c'est toujours sentir le vent dans la face, la terre sous les ongles, le bruissement dans les feuilles. Chelou.e.s un jour, Chelou.e.s toujours, quel que soit le canal, on suit tes mots. Viva la Jefa! 🔥